#4- Maladies chroniques et emploi : 5 pistes pour concilier santé et carrière

“Le plus grand bien que nous faisons aux autres hommes n’est pas de leur communiquer notre richesse, mais de leur révéler la leur.” – Louis Lavelle

1. Introduction

Les maladies chroniques et l’emploi représentent un véritable défi pour les petites entreprises. Entre la nécessité d’adapter les conditions de travail et celle de maintenir la performance collective, les dirigeants se retrouvent souvent démunis. Pourtant, il existe des leviers simples et humains pour concilier santé et activité professionnelle, tout en préservant la dynamique de l’équipe.

2. Comprendre les enjeux des maladies chroniques au travail

Les maladies chroniques et l’emploi concernent aujourd’hui près d’un tiers des actifs en France. Ces pathologies — diabète, cancers, troubles musculosquelettiques, dépression, etc. — ne sont pas toujours visibles mais ont un impact réel sur le quotidien professionnel.
Pour un dirigeant, il s’agit d’abord de comprendre la réalité vécue par le salarié : fatigue, rendez-vous médicaux, fluctuations de l’état de santé. Cette compréhension est la première étape pour instaurer une relation de confiance.

3. Dialoguer pour adapter sans stigmatiser

Le dialogue reste le levier central d’un accompagnement réussi. Un échange bienveillant permet d’ajuster les missions, d’aménager les horaires ou de repenser l’organisation du poste.
Le recours au médecin du travail est essentiel : il peut proposer des solutions concrètes (mi-temps thérapeutique, télétravail partiel, réorganisation des tâches).
L’objectif : préserver la dignité et la compétence du salarié tout en maintenant la cohésion de l’équipe.

4. S’appuyer sur les acteurs spécialisés

De nombreux acteurs accompagnent les entreprises dans cette démarche :

• Le Service de Prévention et de Santé au Travail (SPST),
• Les CARSAT ou MDPH selon la situation,
• Les associations spécialisées dans le maintien dans l’emploi.

Ces partenaires peuvent cofinancer des aménagements, former les managers et prévenir les risques de désinsertion professionnelle.

5. Valoriser les compétences et redonner du sens

Une maladie chronique ne réduit pas la valeur d’un salarié. Elle peut même renforcer certaines qualités : résilience, sens de l’organisation, empathie.
Le rôle du dirigeant est de reconnaître et mobiliser ces atouts, en valorisant le potentiel humain avant la contrainte médicale.
Les formations internes ou les bilans de compétences sont d’excellents leviers pour maintenir la motivation et la confiance.

6. Agir avec sens : concilier santé et performance

Soutenir un salarié atteint d’une maladie chronique, c’est investir dans la durabilité sociale de l’entreprise. En cultivant un climat de confiance et d’adaptation, le dirigeant envoie un message fort : la performance passe aussi par l’humain.

Les maladies chroniques et l’emploi ne sont donc pas incompatibles : elles appellent simplement à une approche plus inclusive et bienveillante. Cette culture du soin et du dialogue devient un véritable levier de fidélisation et de performance durable.

🎯 Pour aller plus loin, découvrez aussi notre post

Désinsertion professionnelle : prévenir la rupture du lien entre santé et emploi

🔗 Ressources complémentaires

Ministère du Travail — Questions-réponses : Prévention de la désinsertion professionnelle (PDP).

Ameli Entreprise — Les dispositifs pour prévenir la désinsertion professionnelle (employeurs).