
« Le plus grand secret du bonheur, c’est d’être bien avec soi. » – Bernard Fontenelle
1. Introduction
Après un arrêt maladie, la reprise du travail est souvent un moment délicat. Entre appréhension, fatigue persistante et interrogations sur ses capacités, il n’est pas toujours simple de retrouver sa place dans l’entreprise. C’est là que la médecine du travail joue un rôle central. Véritable passerelle entre santé et emploi, elle accompagne le salarié dans la préparation de son retour, mais aussi dans la construction d’un nouveau projet professionnel lorsque le maintien n’est plus possible.
2. Comprendre le rôle de la médecine du travail
La médecine du travail a pour mission première de prévenir la désinsertion professionnelle. Elle veille à la compatibilité entre l’état de santé et le poste occupé. Son rôle ne se limite pas à évaluer l’aptitude médicale : elle soutient aussi le salarié dans ses démarches, conseille l’entreprise sur les aménagements possibles et facilite la concertation entre tous les acteurs – médecin traitant, service RH, encadrant, ou encore Cap emploi.
3. Anticiper la visite de pré-reprise
Souvent méconnue, la visite de pré-reprise peut être demandée par le salarié, son médecin traitant ou la CPAM, dès que l’arrêt de travail dépasse 30 jours. L’idéal est de la planifier tôt dans le parcours de soins, pour disposer du temps nécessaire à la réflexion et à la mise en œuvre des solutions d’adaptation. Cette rencontre confidentielle permet d’aborder les capacités restantes, les contraintes du poste et les pistes d’aménagements.
4. Préparer le maintien ou la transition professionnelle
Chaque parcours est unique. Le rôle du médecin du travail est d’aider à construire un projet professionnel cohérent, que ce soit un maintien dans l’emploi, une reconversion ou une transition professionnelle. Lorsque le retour au poste initial n’est plus envisageable, il oriente vers des dispositifs adaptés : bilan de compétences, formation, essai encadré, accompagnement Cap emploi ou dispositifs de Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP).
L’objectif est clair : sécuriser la reprise, même si celle-ci prend une autre forme.
5. Mobiliser les bons leviers et partenaires
Un retour ou une transition professionnelle réussie ne se construit pas seul. Le médecin du travail agit comme un chef d’orchestre, en mettant en lien les acteurs pertinents selon la situation. Les services sociaux et les psychologues du travail accompagnent la dimension humaine et émotionnelle.
Les médecins traitants et les équipes de santé au travail contribuent à évaluer les capacités physiques et psychiques.
L’employeur, de son côté, a un rôle essentiel : en dialoguant en amont, il peut anticiper les aménagements de poste, proposer des ajustements ou envisager une réorientation interne.
Préparer collectivement ces étapes, c’est créer les conditions d’une reprise durable et adaptée aux besoins de chacun.
6. Agir tôt pour garder la main sur son avenir
Anticiper la visite de pré-reprise et solliciter la médecine du travail dès la phase de soins permet d’éviter la rupture entre santé et emploi.
Cet accompagnement en amont favorise un retour sécurisé, un maintien durable ou une transition professionnelle choisie. Agir tôt, c’est se donner le temps de construire une reprise réaliste, compatible avec ses capacités et ses aspirations.
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🔗 Ressources complémentaires
La page INRS détaille l’organisation et les missions des SPST
