#11- Le rôle de la formation

« Apprendre c’est avoir un projet, c’est se projeter différemment dans l’avenir » – Philippe MEIRIEU

1. Introduction

La formation des salariés est un pilier important du droit du travail et de la responsabilité sociétale.

Elle permet de contribuer à

  • L’insertion professionnelle
  • D’assurer le maintien dans l’emploi
  • De développer les compétences
  • De garantir l’accès à différents niveaux de qualification

C’est un outil contribuant à développer la sécurisation des parcours et d’assurer la promotion sociale.

2. La formation un levier social

Les organismes de formation ont parfois le sentiment de ne pas être un acteur d’insertion. En effet, ils sont souvent rattrapés par le quotidien, la gestion administrative et qualitative des actions de formation dispensées.

Pour répondre à cette interrogation, il faut revenir sur la modélisation économique de la formation. Elle est d’une inspiration libérale, une forme de « Flex sécurité » permettant aux organismes de formation de se développer, mais encadrée par l’État par le biais de France Compétence.

Le système de la formation est pensé comme un moyen de protection permettant de développer des compétences en assurant l’employabilité des actifs.

3. Libéralisation de la formation

La formation garantit l’employabilité, donc le maintien et la montée en compétence et encadrée par le biais des services de l’État. D’autre part, le fait de libéraliser la formation par une forme de simplification d’ouverture d’organisme de formation constitue un levier social.

En effet, pour bien comprendre cet aspect de libéralisation, il faut un peu remonter dans l’histoire. Le 16 juillet 1791, la création de la société les Feuillants, issue d‘une scission du mouvement des Jacobins, emmené par Bavarne, Dupont, l’abbé Seyès et La Fayette. Qui, effrayés par la radicalisation de l’aile gauche, Jacobine avait alerté sur la répartition des richesses. « La surenchère qui incite le peuple à confondre liberté et licence, égalité et partage des fortunes ».

Source Extrait CAIRN Info.

La réforme de 2018 sur la formation professionnelle réside dans le CPF monétisé, en effet elle permet à chaque individu de choisir librement, mais surtout directement sa formation sans passer par aucun intermédiaire.

Elle a donc favorisé la consommation des produits et services de formation.

4. La responsabilité de l’entreprise

Les entreprises abondent le compte CPF des salariés, ce qui n’était pas le cas avant. Elles ont vu leurs obligations transformées.

Elles sont passées d’une obligation de formation à une obligation de maintenir le niveau d’employabilité de leurs salariés, donc une obligation de résultat.

Les dépenses obligatoires des entreprises à travers le plan de formation sont devenues le plan de développement des compétences avec notamment l’introduction de la FEST (Formation en situation de travail) qui représente une modalité pédagogique ciblée comme un moyen d’apprendre au travail.

5. Le rôle de l’État 

Le 5 septembre 2018 l’agence France Compétence a été créée. Il s’agit d’un organisme public qui assure la gouvernance de la formation professionnelle et de l’alternance.

Sa mission principale consiste à :

  • Répartir l’ensemble des fonds de la formation professionnelle et de l’alternance
  • À établir et garantir la pertinence des certifications
  • À réguler la qualité des actions de formation

Cet établissement public fait autorité nationale de financement et de régulation.

Il est constitué d’une gouvernance quadripartite, l’État, les Régions, des organisations syndicales de salariés et d’employeurs.

Elle organise et finance le conseil en évolution professionnel.

Ses responsabilités se focalisent autour de l’allocation des ressources, des modalités de certification, du contrôle de la formation et de la mise en œuvre du conseil en évolution professionnel.

https://tekton-lab.fr/ingenierie-de-formation/#sectionIngenieriePedagogique

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